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31.1.11

Actualité du Photomaton

J'ai
Qui veux-ma photo ? Dans un coin du hall du Palais de Tokyo à Paris, stationne une cabine de Photomaton. Elle ne ressemble pas à celles que l'on peut croiser dans les couloirs du métropolitain ou d'une galerie commerciale. Celle-là est métallique, avec inscrit au-dessus en toute lettre "fotoautomat". A s'en approcher on se rend compte qu'il s'agit un spécimen rare, (certains parlent d'une berlinoise) une bécane qui travaille avec de l'argentique et toute la chimie embarquée pour vous développer en quatre -bien longues- minutes votre tronche en 4 poses superposées en black and white, s'il vous plaît. A l'ancienne quoi, le prix aussi, juste deux euros. Naturellement passé l'effet de surprise, on ne résiste pas à ce petit moment de rétropédalage, et l'instant est immortalisé, avec le voyant rouge qui clignote et les quatre coups de flash ronflants. L'initiative revient à deux passionnés qui ont récupéré quelques machines et qui les font tourner dans des lieux hype. Qu'ils en soient remerciés.

Pour 35 euros (c'est plus cher), on pourra acquérir un ouvrage éponyme de référence, publié par les éditions de La Martinière, Photomaton, de Raynal Pellicer. L'auteur accessoirement réalisateur de télévision ne fait pas dans la demi-mesure. Il a pu rassembler 300 clichés mêlant anonymes et célébrités. On pourra y découvrir les détournements inspirés d'artistes qui chacun à leur manière ont tiré un parti insoupçonné des contraintes imposées par la cabine. Pas trop de grimaceurs obsessionnels et narcissiques et c'est tant mieux. Ils encombrent déjà les moteurs de recherche à foison.

Mais l'heure n'est pas à la nostalgie. C'est déjà demain. L'entreprise Photomaton soucieuse de ne pas rater le coche des nouvelles technologies a fait appel à l'enfant terrible du design français Philippe Starck pour redonner du lustre à ces cabines. Elles conserveront leur forme, mais à l'intérieur rien n'y sera pareil : un énorme voyant rouge en guise de siège annonce la couleur, puis la 3D et 3G prennent le relais. Après avoir choisi votre décor, vous pourrez fissa expédier votre cliché par mail, ou l'afficher sur le mur de votre réseau virtuel favori. Pour ce qui est de la conduite sonore des opérations, pas d'informations dans le communiqué de presse. Au pire on risquera un "cheese" façon GPS, et chez nos voisins d'outre-Rhin, je vous le donne en mille un "crotte de fourmi" !


Bonus : 2 vidéos très instructives de la série Me Myself(ie) and I, produites par Arte/Créative : La petite histoire de la cabine photo et les artistes dans la cabine