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4.2.11

Aïe, on nous fait croire / Que le bonheur c'est d'avoir […]

Campagne d'affichage dans le métro pour les soldes du BHV (détail)

Soldes, fin de séries. Les soldes d'hiver ont débuté le mercredi 12 janvier 2011 à 8 heures du matin (pour mémoire, leur clôture est fixée au mardi 15 février 2011 inclus, ce qui laisse encore un peu de marge aux retardataires et aux indécis). La plupart d'entre vous s'en contrefiche peut-être éperdument,  ce qui reste encore à prouver à l'époque du i shop thefore i am,  (merci Barbara Kruger et mes excuses à Alain Souchon à qui j'ai emprunté deux vers de sa chanson). Pour ma part, je ne peux m'empêcher d'observer avec attention tout l'habillage graphique qui apparait aux devantures des magasins, en cette occasion. Plus particulièrement les calicots portant la mention "Soldes". Raymond Queneau dans son roman "Exercices de style" paru en 1947, s'était amusé à raconter 99 fois la même histoire de 99 façons différentes et en avait fait un œuvre littéraire. Ici l'ambition est certes d'abord mercantile mais la puissance de feu donne une autre ampleur à l'exercice. Parcourant la ville on comptera plutôt en dizaine de milliers les occurrences du mot magique "soldes". A chaque fois son traitement typographique change, sa forme et ses couleurs varient. Au grand bal des soldes, les lettres défilent dans nos rues. Souvent tape-à-l'œil, parfois vulgaires, ou contraire un peu snobs, voire faussement discrètes, elles affichent leurs attraits dans ce grand concours de séduction. Aucune prétention artistique, ni esthétique ne prévaut à ce grand déballage typographique et c'est probablement ce qui en fait son charme à mes yeux... Parfois de bonnes surprises, la trivialité du message transcendée par un traitement inattendu ou une idée renversante !

Lien : http://lapubsetapelaffiche.blogspot.com  Une autre regard critique sur l'affichage publicitaire commenté par un parisien au gré de ses déplacements quotidiens. Roboratif, fouillé et sans langue de bois.