1.8.16

Feuilleton de l'été : le best-of du trombinoscope de linkedin (3)

Dream team. Sur les bancs de touche, il y a foultitude de talents qui rongent leur frein, pas encore sous la lumière des projecteurs. Inexpérience, maladresse ou négligence il faut reconnaitre qu'ils savent pas toujours se mettre en valeur, à l'image de la photo qui accompagne leur profil, dont le message littéral peut être tout à fait négatif. La petite exploration estivale du trombinoscope de Linkedin se poursuit à la mitan de cet été avec cette semaine les familles... des mieux coiffés (tout se discute) de ceux qui ont besoin de se prendre la tête (ils sont malheureusement assez nombreux) et des premiers de la classe (ceux-là, on n'y échappe pas et on les aime pour leur exaspérante assurance).


Les coiffeurs nous le disent volontiers, ce sont les joueurs de football qui inventent les tendances en matière de mode capillaire. Nos héros du stade adorent afficher des coiffures aussi virtuoses que leurs maîtrises du ballon rond. Les looks sont à géométrie variable, adeptes tout à la fois de la tondeuse et de la queue de cheval. Sur le terrain moins flamboyant de l'entreprise votre coiffage doit être approprié à votre image, à votre niveau de responsabilité et le soin que vous y apportez est révélateur non pas de votre narcissisme mais de votre attention aux autres. Carton jaune pour les mal-peignés, pour les épaules pelliculées (elles font tâche) ou pour les racines blanches qui apparaissent au ras de votre crâne, faute d'une coloration non renouvelée dans les délais (elles font tâche, aussi !). Après vient la question de la longueur du poil... Ici comme en témoigne notre échantillon tous les goûts sont dans la nature, du bol monastique à la crinière baladeuse... Visiblement la gente masculine a encore une marge de progression notable. À vos ciseaux !


La main est-elle votre meilleure amie ? Ou votre plus fidèle outil ? Assurément, mais delà à vouloir en faire votre image de marque, attention vous risquez la faute... l'arbitre ne vous fera pas de cadeau et il aura bien raison. Toutes ces images avec une main qui vient se saisir de votre tête ne peut se lire autrement qu'à ce premier niveau littéral : je me prends la tête. Et pas de circonstances atténuantes, qu'elle vienne d'en haut, d'en bas ou de nulle part, qu'elle soit associée à une expression douce-amère ou inspirée, le message inconscient reste toujours le même : la prise de tête effective. Là encore ses adeptes en ligne sont légions. Au secours, fuyons ! Ils nous donnent déjà la migraine !


Et puis il y a le rang des cadors. Des premiers de la classe ou supposés comme tels. Ils sont toujours impeccables, très propres sur eux et arborent un mine satisfaite, suffisante, presqu'agaçante parfois tellement tout a l'air d'aller de soi comme si l'existence n'était qu'un jeu dont ils maîtrisaient parfaitement la coolitude. Derrière ce masque trop lisse pour être honnête, se cache toute une série de profils allant du plus vicieux des arrivistes aux purs fayots toujours à l'affut d'une bonne promotion en passant par les redresseurs de tort qui jouissent à humilier leurs troupes. Mais revenons plutôt au stade, rappelez-vous quand l'attaquant arrêté dans la surface de réparation s'effondre, il en fait des tonnes ne lésinant pas sur la surenchère ni sur l'emphase, avec le seul objectif de tromper l'arbitre et d'obtenir un pénalty. Tout cela n'est en fait que comédie. Alors ne vous laisser plus duper par les premiers de la classe : ils consacrent l'essentiel de leur énergie et de leur autorité à vous faire croire qu'ils sont meilleurs que vous et ça marche !
À suivre…

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