Très vite mis en vente en ligne sur e-bay au plus offrant ! |
Collector. Mercredi 14 janvier à 9 h 15, il était déjà impossible de trouver le moindre exemplaire de Charlie-hebdo dans les kiosques parisiens. Achat compulsif, geste solidaire, acte fétichiste ou vil petit business spéculatif, chacun s'y reconnaîtra à l'aune de sa probité et de son engagement citoyen. Une heure plus tard apparaissaient les premières enchères sur e-bay qui n'ont cessé de grimper depuis. L'une d'entre elles affichait dans l'après-midi le montant improbable de 100 000 euros avec la simple mention très bon état ! Second degré ? Non je n'ai pas pu vérifier mais pencherais plutôt pour une sinistre illustration de la loi de l'offre et de la demande, s'il y en avait besoin.
Charlie-Hebdo remplaca l'Hebdo Hara-Kiri interdit par le ministère de l'intérieur après sa Une sur la mort du général de Gaulle et fut promis au bel avenir que l'on sait ! |
Quelques années plus tard, Ignacio Ramonet, directeur du Monde diplomatique revenait à la charge dans un éditorial de janvier 1995, pointant du doigt toutes ces nouvelles formules de journaux qui proposaient grosso modo la même soupe, sous couvert d'un nouvel emballage. " La presse écrite, écrivait-il, se livre pieds et poings liés aux maquetteurs et part du principe qu'il suffit de changer de maquette pour tout aille mieux, sans réelle réflexion sur le fond. La maquette est devenue incontestable. […] comme si les gens n'avaient plus envie de lire. Voir leur suffirait." Le constat reste d'une extrême pertinence même si je n'ai pas vocation à tirer contre mon camp… La tendance s'est amplifiée sans aucun doute, le paraître prenant le dessus sur le discours.
Que font les polices ? |
Bonus : La première mort de Charlie hebdo en 1982 avec Cavanna, Wolinslki, Siné, Gébé, Willem et d'autres chez Michel Polac pour un Droit de réponse mémorable
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